Jeudi 14/08/14
Il existe une gare à Bercy. Une petite gare certes, mais ce n'est pas une légende, elle est bien là. Première fois que je m'y rends : je monte dans un TER direction Auxerre, avec le vélo et le matos.
16h15, j'attaque les bords de l'Yonne. Platitude, sérénitude (oui j'invente des mots et alors, c'est pour la rime riche en "itude"). Je m'avale 30 km en 1h30.
La météo n'est pas très inspiratrice. J'espère que les Dieux ne vont pas trop me malmené jusqu'à dimanche soir, jusqu'à Annecy. Jusqu'à Annecy ! Je n'arrête pas de me repasser dans la tête la configuration de mon itinéraire prévu. Je suis complètement malade, cela va être super tendu d'arriver au bout...
Mailly-la-Ville, je bifurque. Cette fois-ci, j'ai bien imprimé des cartes en couleur. Pas trop le droit à l'erreur si je veux pas me rater l'objectif du weekend. La première côte. Paysage vallonné, quelques vignes. J'entre dans le Morvan.
Je fais un détour pour passer à Vézelay. Et cela grimpe. Cela grimpe encore plus dans le bourg pour monter jusqu'à la basilique Sainte-Marie Madeleine. Cela commence à me tirer sur la couenne.
Fatigué. Un peu moins après une courte pause, je redescends vers Saint-Père puis Avallon. Je choisi de passer par la vallée du Cousin. C'est le nom du cours d'eau. Mignonne petite vallée, tranquille, ombragée, la nature comme on l'aime.
Je commence à observer les bas-côtés à la recherche d'un éventuel spot pour ma tente. Que nenni. Interdit au bivouac, notamment car les terrains au bord du Cousin sont inondables. Voilà Avallon. J'hésite à refaire de la grimpette. Un gamin accoure vers sur l'ordre de ses parents : "vous cherchez le camping monsieur ?". J'ai pas tellement envie d'y aller, même si je vois bien le panneau indiquant la direction du camping municipal 5 mètres devant moi, mais dis toujours bonhomme ! Je zappe le bourg.
J'arrive au camping, 20h passé. C'est écrit que l'accueil ferme à 22h. J'entre et m'y dirige. L'employé m'accueille le plus froidement possible. "Sortez du bureau monsieur". Opa ! Le mec me demande d'attendre dehors parce qu'il va montrer leur emplacement au couple devant moi. Il ferme à clé. Bizarre ce type, il pense que je vais lui voler un prospectus pendant les 2 minutes où il va "s'absenter" à 20 mètres de l'accueil ?!
Il revient. Je demande un emplacement tout simple. Il ne veut pas que je paye maintenant... l'accueil rouvre à 8h le lendemain. Il faudra que je sois déjà parti à cette heure là. S'ensuit une petite joute verbale à coup de "si vous ne voulez pas de clients, vous me dîtes, je m'en vais". Il plie finalement, je peux payer 6,1 € avec ma carte bancaire... cela prend au moins... pfiou... 18 secondes. Pauvre homme, je lui ai massacré sa soirée en lui donnant tout ce travail.
22h05, j'ai avalé mon dîner, dont une boîte de pâté infecte. Bilan du jour : 68 bornes. C'est pas mal, je suis pas vraiment en avance, mais c'est pas mal. La pluie se pointe.
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