


Le lendemain, nous passons à l'aéroport pour décaler notre vol vers Pointe-Noire. C'est possible contre 5000 CFA et l'attente pendant laquelle l'employée ventripotente doit trouver la motivation et l'énergie de pianoter 4 mots sur son ordinateur.
Nous passons à côté de l'escalator : sans doute l'unique spécimen dans tout le pays. Certains autochtones ont l'air d'avoir peur de monter dessus.
Nous souhaitons ensuite aller à Linzolo, faire une petite rando près du fleuve Congo, vers le Sud. Aucun taxi ne veut nous y emmener, c'est trop loin paraît-il : une trentaine de kilomètres. Nous partons donc à pied découvrir la ville et arrivons au marché Total. Un encombrements d'étal survit au-dessus de rues complètement boueuses.
A la sortie du marché, je négocie avec un taxi pour Linzolo. Il se plaint qu'il ne trouvera pas de client pour le retour. Pour 8000 CFA, il nous emmène. Le son de la rumba occupe l'habitacle. La route devient piste. La piste devient champ de boue. Notre chauffeur se lance. Heureusement, il n'a pas plu aujourd'hui, donc cela reste globalement praticable. Les 4x4 et Toyota Corolla peuvent lancer l'assaut.
Nous sommes à destination. Le chauffeur me demande :
- Comment vous allez revenir ?
- On va prendre un taxi collectif je pense.
- Huum... il aurait fallu consigner le taxi.
- Cela dépend. C'est combien ?
- 5000 CFA par heure.
- Ok.
- Et la course retour.
- Non non, les 8000 prévoient un retour sur Brazza sans client, donc rien de plus.
- Ok.
Notre chauffeur de taxi, nommé Florian, nous accompagne donc pour notre petite rando ! Je lui pose quelques questions. Il travaille de 9h à 21. Il dit qu'il y a trop de taxis, et pas assez de routes, et trop d'embouteillages. Je demande que fait le président pour remédier à cela... pas de réponse.

Nous sommes revenus à la voiture après deux heures environ. La pluie fait son entrée. La route devient ruisseau. Le ruisseau devient torrent. L'eau se teinte de la couleur rouge de la terre et crée de grandes rigoles sur les bas-côtés. Le passage délicat de l'aller est devenu complètement impraticable. Plusieurs véhicules sont déjà embourbés de l'autre côté. Certains tentent tout de même leur chance : un fourgonnette Toyato Hiace arrive à passer.


L'Afrique est vraiment une mine de biodiversité et de paysages naturelles. Je pense que si je pouvais, et c'était plus sécurisé, j'y vivrait bien. C'est l'endroit rêvé pour que les enfants se développent, pour qu'ils ne soient pas dépendants de la technologie néfaste.
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