


Devant l'aéroport, le chef d'escale nous attend à notre descente de fourgonnette : "c'est vous qui voyagez ?" Oui ! Sigfried ou Césel a dû l'appeler. Sympa. On peut avancer de 4 jours notre vol Air Congo prévu initialement pour mercredi. C'est l'avantage des organisations pas vraiment organisées. Et la sagaie passe dans les bagages.
Nous attendons dans le hall d'embarquement. Une grande salle, quelques sièges en plastique et un écran de télé. Nous apprenons que la France envoie des soldats en Centrafrique (à 300 km au Nord) pour stopper les troubles et que Nelson Mandela est mort. L'Afrique est troublée. Nous sommes au cœur de l'info.
Avec nos crampons de chaussures pleins de terre, on salit la belle salle. Un gars se retourne vers nous : "vous êtes scouts ?" Ah non. On embarque ensuite dans notre coucou. C'est un avion à hélice d'une cinquantaine de place. La bête a l'air plutôt bien entretenue. On décolle plein ouest et survole la forêt. Peut-être que nous verrons le lac Télé depuis les airs ! Aurélie remarque à juste titre que si on s'écrase au lac et que l'on doit repasser par le village, ce serait marrant de voir la tête des notables.
On a le droit à un petit casse-croûte que nous apporte l'apprentie hôtesse de l'air qui n'a pas l'air d'avoir déjà utilisé le système pour bloquer les roues de son chariot. On peut lire la gazette de la compagnie : "la force du direct". Cela vaut son pesant de cacahuète.

Aurélie se surprend à se voir toute bronzée en allant aux toilettes. 6 jours qu'on a pas vu un miroir. Nous survolons la forêt et le fleuve Congo. Le vol dure 2h. Le trajet ne peut pas se faire par la route puisqu'il n'y en a pas, mais par bateau oui. Par contre, cela dure 3 semaines quand tout va bien. Cela peut monter à 3 mois s'il tombe en panne !
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